(Deutsch) Vor und nach Shakespeare
- Mise en scène Astrid Griesbach
- Avec Annette Scheibler, Hartmut Liebsch
- Scénographie Stefanie Oberhoff
Peu avant l’aurore ou l’horreur, la lande s’éveille. La calèche s’avance en cahotant tandis que le vieillard bégaye au vent des mots vidés de leur sens. La pluie commence à tomber. « Combien m’aimes-tu ? » — A cette question, la réponse ne suffit jamais et engendre mensonge, trahison, soif de pouvoir, meurtre et folie.
Le monde, l’ordre se renversent. Le haut devient le bas, le bas se situe très loin. Lear brade ses terres, déshérite la bonté, ferme les yeux et danse avec Gloster l’aveugle un tango sur les écueils.
Deux sorciers, Eggebrecht et Heidelerche, chantent à un roi une berceuse. Ils sautent dans l’histoire, s’égarent en des lieux secondaires et entre les mots, se perdent dans la tempête qui souffle sur la lande, sont tour à tour fou et folle, roi et coquin. Ils jouent avec des poupées et sur le piano et finissent toujours par atterrir là où une fille ne veut apporter de réponse à son père. Le destin funeste du roi est en marche…
une coproduction avec le Theater des Lachens Berlin, le FITZ! Zentrum für Figurentheater Stuttgart (Théâtre de Marionnettes de Stuttgart) et le Puppentheater der Stadt Halle (Théâtre de Poupées de la Ville de Halle)
Stuttgarter Zeitung: « A ceux qui veulent savoir ce qu’est le théâtre nous recommandons expressément d’aller dès maintenant faire un tour au Théâtre de Marionnettes de Stuttgart. Hartmut Liebsch, du Materialtheater, Annette Scheibler (Theater pepperMIND) et la metteuse en scène Astrid Griesbach nous y révèlent actuellement bon nombre des qualités qui font le médium théâtre. (…) Que nous offrent Scheibler et Liebsch ? Un festin pour les yeux. De la provocation. Beaucoup d’esprit. C’est en étant irrespectueux qu’ils abordent respectueusement un classique du théâtre. »
Berliner Zeitung: « (…) Un terreau poétique dont le spectateur tire lui-même un effet heureux. C’est là tout l’art de Griesbach: inviter le spectateur à entrer intellectuellement dans le jeu, le surprendre avec les outils de sa propre imagination. »
Süddeutsche Zeitung: « (…) En un peu plus d’une heure, la metteuse en scène Astrid Griesbach présente « Lear » en tant que miniature démonique, jeu de marionnettes et théâtre de poche autour de deux comédiens (Annette Scheibler et Hartmut Liebsch ) qui, du conte horrifiant de Shakespeare, ne nous livrent que quelques éclats vifs et pétillants et qui, lorsqu’ils font vivre les marionnettes, sont eux-mêmes comme des poupées géantes et menaçantes. (…) Une chose est claire, cependant: la petite marionnette de caoutchouc ventrue est un Roi Lear grandiose, l’un des meilleurs à ce jour. Les marionnettes constituent de toute façon d’excellents interprètes du théâtre de Shakespeare. Tout ça parce qu’elles ne se plaignent jamais ni ne jouent de faux jeu. Et aussi par ce que bien que têtues et monotones, elles sont en perpétuel changement. (…) »
Mitteldeutsche Zeitung Halle/ Saalkreis: « (…) Les excellents comédiens Annette Scheibler et Hartmut Liebsch osent, sous la direction d’Astrid Griesbach, une intervention chirurgicale risquée à laquelle ils soumettent la célèbre pièce de Shakespeare: renonçant presque entièrement au texte original, cette version de Lear n’en réunit pas moins de manière très heureuse tragique et modernité: un concentré épicé du drame auquel les allusions à notre époque donnent un piment particulier. Le maître aurait sans nul doute pris grand plaisir à la pièce. »